Minimalisme : comment vivre mieux tout en possédant moins

Quand je serai grand.e je veux devenir minimaliste (n’a jamais dit aucun enfant, jamais !)

Le minimalisme est devenu un mode de vie très populaire ces dix dernières années. Il n’empêche que le concept reste méconnu pour beaucoup, et ne fait pas rêver tout le monde.

Surement parce qu’avec le mot minimalisme, viennent souvent les mots privation, ennui ou encore solitude. Pourtant, ceux qui vivent selon ses principes y trouvent plus de liberté, d’épanouissement, de temps, de connexion.

Cet article a pour objectif de vous présenter avec plus de détails les origines du minimalisme, ses principes fondamentaux et les différents aspects qu’il peut toucher dans notre quotidien.

Car le minimalisme n’est pas juste un nouveau style d’intérieur, mais une philosophie de vie.

Définition et origines du minimalisme

Le minimalisme en tant que mode de vie a ses racines dans diverses traditions culturelles et philosophiques à travers le monde.

La philosophie Zen du Japon, qui met l’accent sur la simplicité et la concentration sur l’essentiel, a eu un impact notable sur le minimalisme moderne. Le Zen valorise l’épuration et la tranquillité d’esprit, qui se manifestent dans des espaces épurés et des modes de vie qui évitent l’excès.

La simplicité et le détachement matériel sont également enseignés dans différentes traditions religieuses et spirituelles. Le Bouddha prônait le détachement des biens matériels et l’ascèse volontaire. L’idéal est de vivre de façon simple et frugale. Dans l’évangile selon Saint-Luc on peut lire : « Il leur dit: « Prenez garde! Soyez sur vos gardes contre toute cupidité, car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens! » (Luc 12:15)

L’adoption moderne du minimalisme est souvent considérée comme une réaction à la consommation de masse qui a augmenté de manière significative après la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans les sociétés occidentales.

Et l’art inventa le minimalisme

Le terme « minimalisme » est apparu dans les années 1950 dans le domaine des arts plastiques. Des artistes américains comme Frank Stella ou Donald Judd défendaient alors un art abstrait caractérisé par des formes géométriques épurées et l’utilisation de matières premières comme le bois ou le métal. Leur objectif était de rompre avec l’expressionnisme abstrait en privilégiant la simplicité des compositions et une conception rationnelle de l’œuvre.

Ce style s’est peu à peu étendu à d’autres disciplines artistiques comme l’architecture ou le design dans les années 1970-80, sous l’impulsion de créateurs comme John Pawson ou Philippe Starck.

Les principes fondamentaux du minimalisme

Le minimalisme prône avant tout de se défaire de la surconsommation et de l’accumulation d’objets inutiles pour davantage de bien-être au quotidien. Nos possessions prennent non seulement de la place physique dans notre logement, mais également une place mentale non négligeable. En apprenant à ne conserver que ce qui est véritablement nécessaire, nous faisons de la place à ce qui nous épanouit vraiment.

Les partisans du minimalisme recommandent également d’organiser son espace de vie de manière fonctionnelle et épurée, afin qu’il ne soit pas encombré par une multitude d’affaires. Garder uniquement les biens dont on se sert au quotidien permet d’éviter le gaspillage. Les achats doivent se tourner vers des produits pérennes et peu nombreux.

Enfin, le minimalisme promeut l’idée de privilégier les activités valorisant les relations humaines, l’épanouissement personnel et la nature, plutôt que l’accumulation d’objets matériels. Il s’agit aussi de cultiver la simplicité pour trouver bien-être psychologique et physiologique.

Les bénéfices du minimalisme

Adopter un mode de vie minimaliste présente de nombreux avantages sur le bien-être au quotidien. Tout d’abord, cela permet de réduire considérablement le stress et d’acquérir plus de clarté mentale. En se débarrassant des biens accumulés sans nécessité, on gagne un espace psychique précieux. Ainsi, plus besoin de se sentir dépassé par des responsabilités matérielles superflues. Le minimalisme procure une sensation de légèreté qui favorise la concentration sur l’essentiel.

D’autre part, le minimalisme est gage d’une meilleure gestion de son temps. Effectivement, lorsqu’on réduit drastiquement ses possessions, on consacre moins de temps à leur entretien, rangement ou réparation. Ces moments gagnés peuvent dès lors être investis dans des activités plus épanouissantes.

Le minimalisme apporte également de nombreux avantages financiers. En consommant de manière plus responsable et en n’achetant que des produits durables, on économise sur le long terme. Cela permet par exemple d’envisager sereinement sa retraite ou de financer davantage de loisirs et voyages, voir même les deux.

Enfin, adopter ce mode de vie s’inscrit dans une démarche écologique vertueuse. La surconsommation engendrant beaucoup de déchets polluants, le minimalisme limite mécaniquement l’empreinte carbone et les volumes d’ordures produits. Cela contribue à préserver durablement notre planète.

Conclusion

En adoptant les principes du minimalisme, il est possible de simplifier considérablement son mode de vie pour se recentrer sur l’essentiel : les relations, la créativité et l’épanouissement de soi.

Bien que radical pour certains, ce mouvement apporte à beaucoup sérénité et satisfaction en réduisant la surconsommation et le gaspillage. Le minimalisme n’est pas une destination en soi mais un chemin vers un mieux-être au quotidien.

Pour continuer l’aventure minimaliste, je vous invite à lire mon article sur le slow living, qui aborde les bienfaits de ralentir pour une vie plus authentique.